VAR et arbitrage : polémiques, critiques et enjeux pour l’intégrité du football

Un arbitre de football observant un écran de VAR, reflétant le débat sur l'intégrité du sport.

VAR et arbitrage : polémiques, critiques et enjeux pour l’intégrité du football

VAR et arbitrage : polémiques, critiques et enjeux pour l’intégrité du football

Les débats autour de la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage) et de l’arbitrage n’ont jamais été aussi vifs qu’en 2025. Entre les critiques d’Arsène Wenger sur un penalty controversé, les accusations de partialité visant l’arbitre Szymon Marciniak lors du match Inter-Barça, et la multiplication des erreurs signalées par le panel Key Match Incidents de la Premier League, la confiance envers la technologie et les instances arbitrales est plus que jamais remise en question. Ces polémiques, amplifiées par les réseaux sociaux et la presse, interrogent la capacité du football à préserver son intégrité et à restaurer la confiance des supporters.

La VAR : promesse de justice, source de controverses

Une technologie qui a transformé le jeu

Depuis son introduction, la VAR a bouleversé le football moderne en promettant plus de justice et de transparence dans les décisions arbitrales. Selon une analyse publiée par Le Dauphiné Libéré, la VAR permettrait de corriger près de 80 % des erreurs majeures, et les arbitres de Ligue 1 prendraient 95 % de bonnes décisions. Pourtant, même avec seulement deux erreurs recensées lors de la 18e journée de Ligue 1, les polémiques continuent d’alimenter les débats, comme l’a illustré la sortie de Pablo Longoria après OM-Strasbourg, dénonçant un « complot » contre son club.

La Fédération française de football (FFF) a d’ailleurs organisé en janvier 2025 une opération de transparence en ouvrant les portes de son centre de visionnage à la presse et aux présidents de clubs. Mais la participation est restée faible, signe d’une défiance persistante et d’un dialogue difficile entre les instances et les acteurs du football.

Des avantages indéniables, mais des limites persistantes

La VAR a permis d’éviter de nombreuses injustices flagrantes, notamment sur les hors-jeu et les penalties inexistants, comme le rappelle le site Looking for Soccer. Elle a aussi renforcé la discipline sur le terrain, les joueurs étant plus attentifs à leurs gestes sous l’œil des caméras. Cependant, la technologie n’a pas supprimé toutes les polémiques. Les temps d’attente pour les décisions, la perte de fluidité du jeu et l’inconstance de certaines interventions continuent de frustrer joueurs, entraîneurs et supporters.

Le président du Stade de Reims, Jean-Pierre Caillot, a récemment exprimé son exaspération après un match de Coupe de France, estimant que « la VAR ne sert à rien, sauf à nous coûter de l’argent » et dénonçant l’absence d’appel à la vidéo sur des situations litigieuses. Il souligne une incompréhension persistante : « On explique tous les mois : ‘Oui, là il y avait une erreur, vous avez vu on est honnêtes, on reconnaît qu’on s’est trompés’. Oui mais ils se trompent et ça ne change rien sur leur fiche de paie. Nous, on a des clubs, avec une situation du football qui est compliquée, et au final, on est dans le rouge », a-t-il déclaré à RMC Sport.

Les critiques : rythme du jeu, subjectivité et inégalités

Un impact sur la fluidité et la santé des joueurs

L’un des reproches majeurs adressés à la VAR concerne la perte de rythme des matchs. Les interruptions fréquentes pour revoir les actions peuvent durer plusieurs minutes, cassant la dynamique du jeu et frustrant les spectateurs. Certains observateurs, cités par The Saint, évoquent même un lien entre ces arrêts prolongés et l’augmentation des blessures, les muscles des joueurs se refroidissant pendant les interruptions.

Des décisions toujours contestées

Malgré l’apport de la vidéo, certaines décisions restent sujettes à interprétation, notamment sur les mains dans la surface ou les fautes mineures. Cette subjectivité, inhérente à l’arbitrage, alimente les débats et les polémiques, comme l’a récemment montré la presse catalane après le match Inter-Barça, accusant l’arbitre Szymon Marciniak d’être « ami avec Madrid ». Ces accusations, bien que non fondées, illustrent la défiance croissante envers l’arbitrage et la difficulté à restaurer la confiance.

Des inégalités d’accès à la technologie

Toutes les ligues et tous les clubs n’ont pas les moyens d’implémenter la VAR, ce qui crée des inégalités, notamment dans les compétitions internationales où certains joueurs évoluent dans des contextes sans assistance vidéo. Cette disparité pose la question de l’équité entre les équipes et les championnats, comme le souligne Looking for Soccer.

Les enjeux pour l’intégrité du football

Transparence, communication et protection des arbitres

Face à la multiplication des polémiques, les instances tentent d’améliorer le système. La FFF et la DTA multiplient les opérations de pédagogie et testent de nouvelles innovations, comme le « referee’s call » ou la technologie semi-automatisée du hors-jeu. Mais la route reste longue pour restaurer la confiance. Selon Tony Scholes, responsable du football à la Premier League, « personne ne sous-estime l’impact d’une seule erreur », car elle peut coûter des points, des places ou même des postes d’entraîneur.

La pression sur les arbitres est telle que certains, comme Michael Oliver, ont été victimes de menaces personnelles, poussant la PGMOL à condamner fermement ces comportements. Les réseaux sociaux amplifient ces tensions, rendant le dialogue encore plus difficile.

Des attentes à réajuster

La Premier League a reconnu récemment que les attentes autour de la VAR étaient trop élevées et que la technologie ne pouvait pas éliminer toutes les erreurs. Les experts, relayés par ESPNFC, insistent sur la nécessité de concilier précision, rapidité et respect du rythme du jeu. Les supporters oscillent entre espoir et frustration, certains regrettant un football plus fluide sans la VAR, d’autres appelant à des améliorations plutôt qu’à son abandon.

Conclusion : quel avenir pour la VAR et l’arbitrage ?

Les polémiques autour de la VAR et de l’arbitrage mettent en lumière les défis majeurs du football moderne. Si la technologie a permis de réduire certaines erreurs, elle n’a pas éliminé les controverses ni restauré la confiance des supporters. L’avenir de l’arbitrage passera par plus de transparence, d’innovation et de dialogue, afin de préserver l’intégrité et la passion du football. Comme le rappelle Le Monde du Foot, la VAR reste un outil précieux, mais son succès dépendra de la capacité collective à en faire un levier d’intégrité et non une source de division.

Laure

By Laure

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